Intervention de Thierry Thuillier

Réunion du jeudi 8 février 2024 à 14h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Thierry Thuillier, directeur général adjoint information du groupe TF1 :

Je vais répondre pour ce qui est des magazines politiques.

La convention a en effet évolué à l'issue de débats avec le régulateur.

Nous étions convaincus que ce qui était valable au début des années 2000, lorsque le paysage audiovisuel comptait quelques chaînes nationales, pas ou peu de chaînes d'information et pas de réseaux sociaux, était désormais caduc – je pense à l'offre politique classique faite de grands primes une fois par mois.

Il fallait donc réfléchir à de nouveaux formats pour faire entendre la parole politique et publique. Nous avons pris plusieurs initiatives en ce sens : d'abord, nous avons ouvert les journaux de vingt heures et de treize heures à de nombreuses personnalités politiques, y compris des députés, dont j'ai la liste – quarante-neuf ont été invitées depuis la fin août. Depuis son inauguration le 8 janvier, la matinale a reçu vingt-cinq invités politiques, de tous bords évidemment. À cet égard, l'Arcom n'a pas relevé de déséquilibre en matière de temps de parole sur notre antenne.

Nous laissons donc une très large place dans nos journaux aux contenus politiques, qui rassemblent entre 5 et 6 millions de téléspectateurs et réalisent certaines des meilleures audiences de l'année 2023 et même de 2022. Outre le rendez-vous quotidien dans la matinale, nous avons créé dans le journal de vingt heures une case baptisée « le vingt heures, l'invité ». Depuis la semaine dernière, deux d'entre elles, d'une dizaine de minutes, ont été diffusées. Nous pensons que c'est, aujourd'hui, le meilleur format, hors événement. Nous ne nous interdisons pas de faire demain un prime time politique mais nous pensons que la régularité telle qu'elle existait à une époque n'est plus de mise – je constate d'ailleurs que d'autres grandes chaînes nationales, y compris sur le service public, ont supprimé les grandes émissions politiques régulières en prime time. Le choix de faire intervenir les élus – pas seulement l'exécutif et les ministres – dans nos journaux est aujourd'hui plus adapté et permet de toucher un public moins âgé. Notre public compte en effet un grand nombre de téléspectateurs de moins de 50 ans et il nous semble important de continuer à leur proposer des débats et des déclarations politiques.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion